Quel disjoncteur pour une climatisation ?
Dans notre monde d’aujourd’hui, la climatisation est devenue une nécessité pour assurer le confort dans nos maisons et nos bureaux. Cependant, il est essentiel de veiller à ce que le système soit protégé par un dispositif de sécurité adéquat afin de prévenir les dommages éventuels causés par des surcharges ou des courts-circuits.
Comprendre les caractéristiques techniques de votre climatisation
Avant de sélectionner le disjoncteur approprié, il est primordial de connaître quelques éléments techniques sur votre climatisation :
- Puissance : La puissance électrique requise pour faire fonctionner l’appareil en kW ou en BTU/h (British Thermal Units par heure).
- Tension : La tension nominale du secteur à laquelle est connectée la climatisation, généralement 230V monophasé ou 400V triphasé.
- Intensité : Le courant électrique maximal que consomme l’appareil lors de son fonctionnement, exprimé en ampères (A), ceci dépend de la puissance et de la tension.
Une fois ces informations réunies, passons au choix du disjoncteur.
La protection thermique : le rôle du disjoncteur magnéto-thermique
Le disjoncteur magnéto-thermique, appelé aussi simplement « disjoncteur », assure la protection de votre climatisation contre les surcharges et les courts-circuits. Il détecte ces dysfonctionnements grâce à deux mécanismes :
- Le déclenchement thermique, qui détecte les surcharges en mesurant le réchauffement provoqué par un courant électrique trop élevé.
- Le déclenchement magnétique, qui détecte les courts-circuits par l’augmentation soudaine et massive du courant électrique.
Pour choisir le bon disjoncteur, il faut prendre en compte l’intensité nominale de l’appareil et respecter la règle suivante pour les climatisations :
Intensité du disjoncteur ≥ Intensité de la climatisation + 25%
Cela permet de prendre en compte la marge de sécurité nécessaire pour faire face aux variations de l’intensité lors du fonctionnement.
Exemple de calcul d’intensité
Supposons que vous ayez une climatisation d’une puissance de 3 kW fonctionnant à une tension de 230V. D’abord, il faut calculer l’intensité nominale :
I = P / U = 3000W / 230V = 13 A
Ensuite, appliquons la règle ci-dessus pour déterminer l’intensité du disjoncteur :
Intensité du disjoncteur ≥ 13A + (13A * 25%) = 16,25 A
Dans ce cas, vous pouvez opter pour un disjoncteur de 16A ou de 20A.
La protection différentielle : le rôle du disjoncteur différentiel
En plus de la protection thermique, il est nécessaire d’ajouter une protection différentielle pour votre climatisation. Le disjoncteur différentiel mesure en permanence la différence entre les courants entrant et sortant. Si cette différence dépasse un certain seuil, cela signifie qu’une fuite de courant se produit (par exemple, à cause d’un défaut d’isolation), et le disjoncteur différentiel coupe alors l’alimentation électrique pour protéger les personnes contre les risques d’électrocution.
Il existe deux principaux types de disjoncteurs différentiels : Type AC et Type A.
- Type AC : Ce type convient aux installations générant principalement des courants de fuite sinusoïdaux. Il est généralement suffisant pour la plupart des applications résidentielles et tertiaires.
- Type A : Ce type est recommandé si des harmoniques peuvent être présentes dans l’installation, par exemple avec des équipements électroniques comme les moteurs de climatisation. Les disjoncteurs différentiels Type A assurent une meilleure sécurité dans ces situations.
Pour une climatisation, il est donc conseillé d’opter pour un disjoncteur différentiel de Type A.
Choisir la sensibilité du disjoncteur différentiel
La sensibilité d’un disjoncteur différentiel correspond à la valeur maximale de fuite de courant qu’il autorise avant de déclencher. Pour les installations résidentielles, la norme préconise généralement une sensibilité de 30 mA.